Identification : plumage brun-noir, menton blanchâtre, ailes longues et aiguës, queue fourchue. Le Martinet pâle est brun-gris avec davantage de blanc à la gorge, sexes identiques.

Nidification : semblable chez les deux espèces. Le nid, en forme de coupe évasée, est construit par le couple avec des fétus de paille, des brins d’herbe et des plumes pris en vol, et agglomérés avec de la salive; il est situé dans un trou de muraille ou dans une fissure de rocher. Ponte à la fin mai, de 2 ou 3 oeufs blancs, incubation de 20 jours par les deux parents, envol des jeunes, élevés par les deux parents, au bout de 40 jours, plus tard en cas d’intempéries.

Régime : insectes pris au vol, surtout moucherons, petits papillons.

 

Martinet noir

Apus apus 16 cm

 

Il n’est pas d’oiseaux mieux adaptés à la vie aérienne que les Martinets. Le corps fuselé, les ailes en faux, les pattes très courtes, tout chez eux concourt à l’aéro-dynamisme. Dans nos villes, à la fin des belles journées d’été, ils offrent le spectacle fascinant de leurs poursuites effrénées au ras des toits. Mais si on observe attentivement leur manège, on verra qu’ils cessent au crépuscule leurs accrobaties téméraires et s’élèvent en tournoyant jusqu’à disparaître dans le ciel. C’est que, la nuit, les Martinets vont dormir en planant dans l’espace. Toute leur existance, en dehors des séjours au nid, se déroule ainsi dans les airs.

Au sol, ils sont d’ailleurs handicapés par leurs trés courtes pattes: pour prendre leur envol, ils doivent généralement s’élancer d’une surface verticale.

Ces chasseurs d’insectes aériens n’arrivent sous nos climats que tard au printemps. Les Martinets noirs reprennent alors possession de leurs colonies sur les édifices, chaque couple y occupant le même nid d’une année à l’autre. Avec eux s’établit, dans plusieurs localités du midi de la France, le Martinet pâle, de coloration moins foncé, mais tout à fait semblable par la silhouette en vol. Ce dernier, toutefois, niche plus volontier dans les falaises côtières.