Identification : la poitrine jaune soufre, le ventre blanc pur, le sourcil jaune et la taille plus grande le distinguent des autres Pouillots, plus terne à l’automne, sexes identiques.

Nidification : dans une dépression du sol, la femelle construit un nid en forme de boule, tapissé de quelques feuilles, de fibres et de crins. Ponte en mai-juin de 5 ou 6 oeufs blancs, fortement tachés de brun chocolat foncé, dont l’incubation, par la femelle, dure 13 à 14 jours. Les jeunes, nourris par les deux parents, volent à 12 jours.

Régime : insectes, petites chenilles, coléoptères, diptères et pucerons.

 

Pouillot siffleur

Phylloscopus sibilatrix 12,5 cm

 

Fait étrange, alors que le Pouillot siffleur se nourrit dans les frondaisons des plus hautes futaies, il niche toujours à terre. Son domaine d’élection n’est pas la chênaie, dont le sous-bois le rebute : il lui préfère les peuplements de hêtres, où le tapis de feuilles mortes étouffe toute végétation au sol. Dans certains secteurs, il est aussi l’hôte des sapinières, lorsque les arbres sont espacés, ce qui est conforme à sa réputation d’oiseau aimant la lumière. Et pourtant, quand cette essence se présente en formation serrée, le Pouillot se contente de forêts obscures et froides.

Au printemps, l’arrivée du Pouillot siffleur ne passe pas inaperçue. Le mâle ne cesse d’émettre son chant un peu plus élaboré que celui de son parent, le Pouillot de Bonelli, qui habite les pinèdes ensoleillées; après quelques notes détachées, caractéristiques de l’espèce, le chant s’accélère rapidement en un trille. Il faut aussi se garder de confondre ses cris doux avec ceux, si semblables, bien qu’un peu plus traînants, du Bouvreuil, autre habitant des bois. Il est heureux que ce Pouillot soit assez bruyant, car son plumage aux teintes verdâtres le dissimule aux regards dès qu’il se tient immobile dans les ramures, où la nourriture est abondante.