Identification : larges « oreilles » rousses et brun-noir développées en saison des nids; joues et long cou blancs, ce dernier parfois replié et caché sous les plumes du dos; sexes identiques.

Nidification : le couple construit sur l’eau une plate·forme de roseaux, qui flotte et s’ancre aux plantes voisines où prend assise sur le fond. Ponte, d’avril à juillet, de 3 à 5 Œufs blanchâtres, qui se tachent au contact de la végétation pourrissante du nid; incubation d’environ 28 jours par les deux parents. Les jeunes quittent le nid dès l’éclosion; ils nagent et se perchent sur le dos de leurs
parents, puis apprennent à plonger et sont indépendants à l’âge de 2 ou 3 mois. On obeserve parfois, une seconde nichée.

Régime : petits poissons, mollusques, insectes aquatiques; algues

 

Grèbe huppé

Podiceps cristatus 50 cm

 

Sur le miroir calme de l’étang surgit soudain une tête triangulaire surmontant un long cou; du corps, on ne voit que le dos gris, au ras de l’eau; le temps de reconnaître le Grèbe huppé à ses « oreilles » fauves, l’oiseau a de nouveau basculé dans l’eau. C’est un merveilleux plongeur, qui chasse le poisson avec habileté; il peut rester sous l’eau près d’une minute et reparaître assez loin de son point d’immersion.

Mais, hors de l’eau, le Grèbe, de même que le Plongeon, est lourd et maladroit. Pour s’envoler, il doit d’abord courir sur l’eau, afin de prendre progressivement de la vitesse. A terre, il se traîne misérablement, et sa silhouette est des plus curieuses, avec ses pattes prolongeant son long corps plat. En fait, il ne peut guère que se hisser en rampant sur son nid, sorte de plate-forme qu’il a pris la précaution de bâtir sur l’eau.

Le Grèbe huppé a été la victime de l’homme, qui le chassait pour son beau plumage et aussi pour protéger les alevins des pisciculteurs. Mais la mode est fugitive, et, aujourd’hui, le Grèbe, moins recherché, redevient assez commun.