Identification : Dos brun, barre alaire blanche, queue échancrée à côtés blancs. Le mâle, en été, à la calotte et la poitrine cramoisies.

Nidification : La femelle bâtit un nid de mousse et d’herbe, garni de laine et de crin, à faible hauteur dans un buisson. Une ponte d’avril à juillet de 4 à 6 oeufs, bleutés parsemés de tâches rouge-brun, couvés environ 11 jours avec l’aide du mâle. Le couple nourrit les jeunes au nid une douzaine de jours. On observe 2 nichées, parfois 3.

Régime : Graines de plantes herbacées, quelques insectes, surtout des chenilles, capturés à l’époque de l’élevage des jeunes.

 

Linotte mélodieuse

Carduelis cannabina 12 cm

 

La Linotte demeure l’oiseau du vignoble. Elle affectionne les sols à demi dénudés, recouverts par plaques d’une végétation clairsemée de graminées. Mais  la pratique du desherbage chimique prive l’espèce de ses principales ressources : les semences de mauvaises herbes.

Les couples se forment au printemps. L’esprit grégaire des Linottes ne disparaît pas alors. Elles se reproduisent en petites colonies lâches. La femelle édifie une construction plus ou moins soignée qui, outre ses oeufs, accueille parfois celui du Coucou. Mais, après avoir expulsé ses compagnons de nid, le jeune parasite dépérit le plus souvent : il ne peut s’adapter à la nourriture, essentiellement végétale, que lui fournissent ses parents adoptifs.

Les nichés élevées, les Linottes commencent à vagabonder au début de l’été. En période de sécheresse les points d’eau jouent un rôle important dans leur existence, car, comme tous les granivores, elles boivent beaucoup. C’était là que les anciens piégeurs les capturaient sans peine, aidés d’appelants installés dans des cages entourés de gluaux. Quelque temps après que les premières s’étaient fait prendre, les Linottes, étourdies, revenaient au même piège, sans s’être instruites de l’expérience malheureuse de leurs compagnes.