Identification : dessus brun uni; dessous blanc légèrement roussâtre aux flancs. La Verderolle diffère de l’Effarvatte par ses couleurs plus olivâtres et ses pattes roses; sexes identiques.

Nidification : nacelle d’herbe et de roseau entrelacés, que la femelle suspend dans la végétation dense. Ponte de fin mai à juillet de 4 ou 5 œufs verdâtres marqués de gris, que les deux parents couvent à tour de rôle pendant 12 jours. Les poussins sont nourris par leurs deux parents et volent après une dizainde de jours.

Régime : insectes des marais; petites baies à l’automne.

 

Rousserole effarvatte

Acrocephalus scirpaceus 13 cm

Rousserole verderole

Acrocephalus palustris 13 cm

 

Brunes et discrètes, ces deux petites Fauvettes sont extrêmement difficiles à distinguer l’une de l’autre. Les Rousserolles n’ont vraiment, hormis l’agilité de leurs fines silhouettes, rien qui attire le regard. Il en va différemment pour la voix: l’Effarvatte a un chant soutenu, au débit rapide, où les séries de sons rauques répétés deux ou trois fois alternent avec des sonorités liquides. La Verderolle se fait remarquer par la richesse de son chant aux intonations flûtées, auxquelles se mêlent parfois quelques notes nasillardes.

Ces grands migrateurs arrivent dans nos pays pour nicher au plus profond des roselières qui bordent nos étangs. Si l’Effarvatte préfère accrocher son nid aux tiges des roseaux, la Verderolle s’accommode plutôt des fourrés humides, où elle suspend le sien à la végétation épaisse. La discrétion de ces petits oiseaux ternes n’empêche pas le Coucou de leur confier très souvent un œuf à couver. Le jeune Coucou se trouve bientôt à l’étroit dans la fragile nacelle qui était destinée à quatre petits poussins de Rousserolles, et les parents adoptifs ont fort à faire pour nourrir ce monstre affamé. Mais il semble que le résultat soit tout à fait satisfaisant pour le Coucou, puisqu’il continue régulièrement à choisir de tels hôtes.