Identification : plumage plus sombre. Le mâle a la queue et les ailes gris cendré. La femelle porte une calotte jaune.

Nidification : la femelle construit, sur le sol, une grande plate-forme de roseaux et d’herbes. Ponte entre avril et juin de 4 à 5 oeufs blanc verdâtre. C’est surtout la femelle, ravitaillée par le mâle, qui se charge de l’incubation qui dure 36 jours, et de l’élevage des jeunes au nid jusqu’à l’âge de 5 semaines. Ces derniers se cachent encore 2 semaines dans les roseaux avant de pouvoir voler.

Régime : petits mammifères aquatiques, jeunes poules d’eau, Foulques et autres petits oiseaux d’eau et leurs oeufs, grenouilles, couleuvres, insectes, animaux malades, blessés ou morts.

 

Busard des roseaux (harpaye)

Circus aeruginosus  50 cm

 

Une fine silhouette aux longues ailes coudées paraît dans le ciel en louvoyant. Soudain, le Busard des roseaux, ou Harpaye, se laisse tomber, serres ouvertes, dans la végétation palustre; des bruits d’ailes sur l’étang, la Foulque s’échappe, et le Busard harpaye reprend sa quête inlassable.

Le Busard harpaye manifeste une prédilection marquée pour les marais, et son apparition soudaine sème toujours la panique parmi les oiseaux aquatiques. Les Canards n’ont pourtant rien à craindre de ce Rapace nonchalant, adroit, mais peu rapide, bien armé, mais trop frêle pour maîtriser de grosses proies.

Ce Busard, à livrée délicatement colorée, anime de sa présence nos lacs et nos étangs, quand les roseaux lui assurent une retraite et que l’homme ne le persécute pas. Certes, le Harpaye ne manque pas de prélever sa dîme, à l’occasion, sur les couvées de canetons, mais il ne fait là que tenir sa place dans la vie du marais.
Ses acrobaties aériennes sont d’une incroyable agilité dans le ciel du printemps. Le couple parade ainsi des heures durant, dialoguant avec de curieux grincements et des sifflements plaintifs.