Identification : dessus brun chocolat, en contraste avec le blanc pur du dessous; tête blanc crème bridée de noir; gorge teintée de roux; longues ailes; bec noir à base bleuâtre; pattes gris-bleu très pâle, sexes identiques.
Nidification : les deux parents, mais surtout le mâle, construisent un amas de branchages dans un grand arbre, dans une falaise où à même le sol, toujours au bord de l’eau. Ponte dès mars sur la côte méditerranéenne en avril-mai dans le Nord; ordinairement 3 oeufs blancs fortement tachés de brun-rouge. La femelle couve pendant 35 à 38 jours, relayée par le mâle le temps de manger le poisson que celui-ci lui a apporté. Les jeunes, élevés par la femelle, tandis que le mâle chasse, volent à l’âge de 8 semaines environ.
Régime : uniquement poissons assez gros, surtout brochets en eau douce et mulets en mer.
Balbuzard pêcheur
Pandion haliaëtus
Il faut l’avoir vu, énorme et pourtant si léger, avec ses longues ailes coudées, superbe d’apparence, le blanc éclatant de son ventre contrastant avec son manteau brun ardoisé et ses marques fauves, plonger soudain comme une pierre et disparaître, les serres en avant, dans une grande gerbe d’eau, pour sentir combien est regrettable, la disparition quasi totale du Balbuzard en France.
Grâce à de très sévères mesures de protection, le Balbuzard est revenu, après 50 ans d’absence, nicher dans les îles Britanniques. En Corse le Balbuzard pêcheur niche sur la côte est de l’île, visible dans la réserve naturelle de Scandola, les calanques de Piana et jusqu’aux portes d’Ajaccio. Le Balbuzard cherche à s’établir encore actuellement dans des régions de grands étangs, en Lorraine notamment.
Le Balbuzard force l’admiration lorsqu’on observe ses majestueuses évolutions sur la mer ou les grands fleuves. C’est le Rapace le mieux adapté à la capture des poissons; ses serres, longues et très courbées, lui assurent une bonne prise, et son plumage fin et serré, surtout sur les pattes, lui évite de se mouiller.
L’aigle pêcheur, ou balbuzard pêcheur Pandion haliaëtus, est l’unique représentant de la famille des Pandionidae. C’est le seul oiseau de proie diurne ayant des doigts réversibles et des narines qui peuvent se fermer, ce qui lui permet de mieux plonger sous l’eau pour pêcher, le poisson étant son aliment exclusif.
Sa longueur totale est de 55 à 60 cm, son envergure varie de 1,45 à 1,65 m et son poids est de 1,1 à 2 kg. La partie inférieure des doigts du balbuzard pêcheur est recouverte de plaques cornées, notamment au niveau des articulations, ce qui lui permet, grâce à ses serres longues et crochues, de ne pas laisser échapper sa proie quand celle-ci est glissante.
Le Balbuzard est répandu en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique du Nord, en Amérique centrale et sur les côtes de l’Australie. Sous les latitudes tempérées, cet oiseau se rencontre dans les régions subtropicales, il préfère les côtes maritimes. En Corse, les Balbuzards, aigles pêcheurs, au bord de l’extinction il y a 15 ans, ont triplé leur effectif (environ 20 couples) grâce aux efforts de protection du parc naturel régional Corse. Ils nichent dans les falaises du littoral, et tout particulièrement dans la réserve naturelle de Scandola. C’est une espèce solitaire, parfois grégaire. La femelle pond, en moyenne, trois oeufs; les petits sont nidicoles.
Le balbuzard pêcheur effectue une parade nuptiale spectaculaire, lui servant à attirer une femelle ou à consolider les liens d’un couple déjà établi. Il s’élève rapidement jusqu’à 300 mètres de hauteur et plus, en tenant un poisson dans ses serres.
Il effectue un bref vol stationnaire en exhibant le poisson, avant de plonger, ailes fermées. Le balbuzard se distingue également par son cri constitué par une série de sifflements aigus émis en decrescendo. A partir de la fin août, les balbuzards vivant en Europe sont migrateurs. Ils prennent leurs quartiers d’hiver au sud du Sahara et reviennent en avril.