Identification : tête et dos gris, dessous rayé, voix typique. Sexes identiques, quoique la femelle présente parfois une phase dite « hépatique » où le gris du plumage est remplacé par du roux. Jeunes, bruns, plus rayés, avec taches occipitale blanche.
Nidification : la femelle Coucou quadrille son territoire, à la recherche de nids en construction et de parents adoptifs qui couveront le jeune parasite.
Elle choisit le moment où les propriétaires en sont absent pour venir pondre dans le nid de son choix, généralement l’aprés midi, alors que l’hôte pond, en principe, au petit matin. A intervalles de 48 heures, elle place 12 à 13 oeufs dans autant de nids, en subtilisant chaque fois un oeuf de l’hôte pour rétablir le compte.
Ces hôtes sont d’abord les Rousseroles, l’Accenteur mouchet et le Pipit farlouse, suivi du Troglodyte, du Rougegorge, du Phragmite des joncs et des Bergeronnettes.
L’oeuf éclôt au bout de 12 jours, généralement avant ceux de ses frères adoptifs. Le poussin nu et aveugle se débarrasse aussitôt de ces derniers en les basculant hors du nid. Durant 4 ou 5 semaines, les parents adoptifs auront fort à faire pour nourrir le poussin affamé.
Régime : insectes, surtout les grosses chenilles, même velues, araignées, mille-pattes, vers. Les jeunes sont normalement nourris d’insectes par leurs parents adoptifs, eux-même au moins partiellement inscetivores. Ils meurent si on ne leur fournit pas de graines, comme le font les Alouettes ou les Bruants.
Coucou gris
Cuculus canorus 32 cm
Aucun chant d’oiseau n’est plus connu ni aussi impatiemment attendu que celui du Coucou. Il est vrai qu’il n’en existe peu d’aussi facile à retenir que le sonore cou-cou annonçant la venue du printemps.
L’oiseau arrive chez nous en avril, quelquefois à la fin mars, lorsque les arbres commencent à se couvrir de feuilles et le cachent à la vue. En vol, il a la silhouette d’un petit Rapace et ressemble beaucoup à l’Epervier, mais avec une tête plus proéminente.
Le Coucou est répandu pratiquement à travers tous nos pays. Les adultes repartent vers l’Afrique, où ils passeront l’hiver, dès la ponte accomplie, en juillet-août: chaque oeuf est abandoné à son sort, dans le nid d’un hôte involantaire. Les jeunes ne partent que plus trad, en août -septembre, sans être guidés par leurs parents, qu’ils ne connaîtront jamais. D’ailleurs, le Coucou émigre de nuit et isolément. Il existe donc, de façon certaine dans ce cas précis, un sens inné de la navigation, qui permet aux jeunes de trouver la direction de leurs quartiers d’hiver. Les uns s’en vont vers le sud-ouest, les autres vers le sud ou le sud-est. Le long voyage solitaire les mène, à travers le Sahara, juqu’aux forêts équatoriales, qui sont depuis toujours, le refuge hivernal de l’espèce.