Identification : joues et nuque blanches; calotte, collier et bavette noirs; dos brunâtre; ventre roux clair; sexes identiques.
Nidification : dans un trou d’arbre ou un terrier, les adultes amassent un épais matelas de poils et de plumes sur une base de mousse. Ponte, d’avril à début mai, de 8 à 10 œufs blancs tachetés de roux; incubation de 14 jours par la femelle. Les jeunes, nourris par les deux parents, volent vers 16 jours; deuxième ponte de 6 à 8 oeufs.
Régime : coléoptères, diptères, chenilles, araignées; semences de conifères, faines, graines d’arbres…
Mésange noire
Periparus ater 11 cm
Que la sombre forêt d’épicéas serait lugubre sans les petites bandes de Roitelets et de Mésanges qui l’animent au cœur de l’hiver! Parmi ces espèces, la Mésange noire est la plus abondante: ses cris aigus, si semblables à ceux du Roitelet huppé, se font entendre de loin. Mais, dans le dédale des rameaux de conifères, il est difficile de l’admirer, tant elle est instable et vive. Toute l’année retentit son chant, composé de petites phrases monotones, qui rappelle, en plus pauvre, celui de la Mésange charbonnière.
De peur d’être repérée dans les cavités habitables des forêts de résineux, visitées de temps à autre par la martre, terreur des oiseaux cavernicoles, la Mésange noire préfère souvent les creux plus discrets des vieilles souches. Leurs deux nichées élevées, les Mésanges noires vagabondent en troupes pendant l’été. A cette époque, elles se rassemblent parfois en grandes bandes qui se déplacent vers le sud-ouest. Elles apparaissent alors en abondance dans des régions où elles sont normalement rares; ces concentrations durent tout l’hiver, car les Mésanges ne se dispersent qu’à la saison de la reproduction. Quelques oiseaux restent nicher dans ces contrées peu hospitalières en se fixant à proximité des bouquets de conifères.