La corse je l’ai découverte il y a plus de quinze ans, et pas n’importe comment !
Après une traversée depuis le continent, nous étions à une quinzaine de milles de Calvi.
Le soleil venait de se lever. Une brise de terre nous avait fait parvenir un parfum indescriptible, celui du maquis ! Respirant à plein poumon, nous n’avions plus besoin de notre compas de route… Puis ce fût l’accueil par quatre dauphins: ils ne nous ont quittés que deux heures plus tard. Magique! Vous l’avez deviné : nous étions sur un voiler, nous le sommes encore aujourd’hui et toujours en Corse ! ».

Le Yame à Girolata« Aah, la Corse !

Au fil des années, nous y avons découvert une île unique. A l’intérieur : ses forêts de pins, châtaigniers et chênes. Ses sites préhistoriques. Son maquis toujours vert, avec, au printemps, sa palette de couleurs: myrte, arbousiers, bruyère, ciste, lavande.
Par la mer: que de belles navigations, surtout sur la côte occidentale qui nous offre ses paysages aux rochers d’un rouge rouille à la Scandola. Ses plages de sable (sans les centaines de parasols…), où parfois quelques ânes viennent se promener… Les escales dans les ports, villages et villes. Par exemple Cargèse au nord du golfe de Sagone, mon escale préférée. Ce joli et sympathique village s’étend sur deux collines qui dominent la mer. Deux belles églises se font face, l’une catholique, l’autre orthodoxe ; en effet, une colonie grecque s’était installée dans la région au 17ème siècle. Un chemin escarpé et bordé de nombreux Figuiers de Barbarie, fleurs de Capucine et fenouil sauvage, descend du village au port. Dans un des restaurants du port à l’esprit familial, on peut entendre les chants corses !

Cargese

Le cap est mis au sud, Bonifacio et les Iles Lavezzi, sans oublier les Iles Sanguinaires à l’entrée du golfe d’Ajaccio et Campomoro au sud du golfe de Valinco.

Les Iles Sanguinaires :

Au nombre de quatre elles ne passent pas inaperçues surtout lorsque le soleil se couche. Tantôt rouges, tantôt noires à contre jour telle une ombre chinoise. Sur la plus grande s’élève un phare et un ancien sémaphore, ainsi que les ruines d’une ancienne léproserie. Des centaines de goélands y hébergent. Lors d’une de mes promenades sur le sentier qui mène au phare, je me suis soudainement retrouvée au milieu de nombreux goélands volant agressivement autour de moi en émettant leur cri d’alerte. Pas très rassurant ! C’est en voyant des nids à même le sol et cachés dans la végétation basse de l’île, que j’ai réalisé qu’ils étaient en pleine nidation. J’ai continué ma montée le plus calmement possible…, petit à petit les goélands se sont dispersés !
Il paraît que le nom « Sanguinaire » provient d’une des nombreuses plantes de l’île, espèce qui, au printemps, est rouge…Une autre légende parle du sang rouge des lépreux, et j’en passe !
Plus loin, mouillage au pied de la tour génoise de Campomoro – une, sinon la plus grande de Corse ! On y accède en empruntant un sentier, tout à l’ombre des oliviers.
Nous sommes accompagnés par Anto, un guide imaginaire, qui nous explique au moyen de panneaux, placés au long du parcours, histoire, traditions et légendes de la région. Une visite de la tour – restaurée, s’impose. A l’intérieur, d’abord une salle imposante, ronde bien sûr, avec ses meurtrières, fenêtres très étroites. Tout en haut, la plate-forme, le « toit », d’où on a une vue imprenable sur tout le golfe de Valinco, et à l’ouest sur le littoral ; d’abord un plateau de plantes basses, décoration verte et harmonieuse, quasiment un gazon, qui se termine avec les rochers érodés sur lesquelles viennent s’écraser les vagues par gros temps.

coucher de soleil sur Campomoro

Nous quittons Campomoro

Si nous voulons arriver à Bonifacio, là aussi, si possible au moment du coucher du soleil ! En effet, un beau spectacle vu depuis la mer, lorsque les falaises de gré virent au jaune, puis orange sur un fond de ciel bleu-violet avec un point rouge pétant sur le « i » blanc, celui du petit phare de la Madonetta qui se trouve perché sur un rocher à l’entrée d’un fjord long de un mille (environ 1,8 km) Au fond du fjord, le port de Bonifacio.
La nuit est tombée, on se croirait dans un décor de théâtre ! Les maisons du port éclairées de part et d’autre sont quasiment encastrées dans les rochers qui, eux disparaissent à plus de 50 mètres de haut dans le ciel noir.
Tout en haut, La Citadelle, sa forteresse et sa vieille ville. Entourée par d’énormes fortifications, elle repose sur les rochers qui descendent verticalement dans la mer.

La revalata

Une partie de la ville est accrochée comme en équilibre au bord des falaises – on peut se poser la question : mais comment cela tient-il ? Un escalier long d’environ 200 marches, permet d’accéder de la forteresse à la mer. Nommé « « l‘escalier du Roi d’Aragon », il aurait été construit en une seule nuit ! La vieille ville, ses ruelles toutes parallèles et très étroites, les nombreux arcs-boutants qui recueillent l’eau de pluie, ses maisons hautes où les escaliers étroits montent d’un étage à l’autre presque à la verticale…je me demande toujours comment les habitants qui possèdent – par exemple un piano à queue – ont procédé pour emménager !
Depuis la route qui monte du port à la citadelle, un sentier permet d’accéder sur le haut des falaises. Une belle promenade avec un panorama sur 360 degrés ! Vue sur les Bouches de Bonifacio, le phare et le sémaphore de Pertusato, au loin la Sardaigne. Par temps venteux, les nuages passent rapidement et très bas en frôlant le plateau de la presqu’île… Finalement, une escale aux Iles Lavezzi, réserve naturelle à l’extrême sud de la Corse. Elles comprennent deux îles principales, Cavallo une île privée, et Lavezzi. Cette dernière apparaît comme une masse rocheuse, un paysage lunaire. Nous avons mouillé notre ancre à l’intérieur, une anse aux eaux limpides d’un bleu turquoise, une vraie piscine ! Au fond de l’anse, une plage de sable blanc, autour de nous de nombreux poissons – c’est simplement paradisiaque ! La nuit, le silence total est parfois interrompu par un grognement mystérieux : le langage nocturne des goélands du coin ! Entre deux rochers, le phare des Lavezzi nous fait ses clins d’œil !

Un grand merci à Erica et Patrice pour leur participation.
Contact: Erica et Patrice Humbert-Droz

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Vous aurez l’occasion d’approcher et parfois de visiter, postées en sentinelles, de fières tours qui ceinturent l’île depuis des siècles. Peut-être aurez vous le plaisir de naviguer en compagnie des dauphins qui sillonnent les côtes de Corse? Et si vous sentez naître en vous l’âme d’un marin, vous pourriez avoir l’occasion de vous initier aux manœuvres d’un voilier !…

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