Identification : uniformément brun foncé, sauf la nuque, ocre doré; bec puissant et épais; au vol, ailes longues et larges de très grande taille, tête et queue proéminentes; femelle plus grande que le mâle.
Nidification : les deux sexes construisent une nouvelle aire ou rechargent de nouveaux matériaux un nid ancien, en novembre-décembre. Ponte en mars ou avril de 2 oeufs rugueux, blanchâtres, généralement marqués de brun-rouge. Incubation de 43 jours environ, surtout par la femelle. L’Aiglon le plus faible, deuxième né en général, dépérit le plus souvent. L’autre, nourri par les deux parents, quitte l’aire au bout de 10 semaines.
Régime : Lagopèdes, Tétras, lièvres, marmottes, agneaux, jeunes chamois même, à l’occasion; souvent petites proies variées (lézards, tortues, hérissons, écureuils) el charognes.
Aigle royal
Aquila chrysaëtos Mâle 80 cm Femelle 90 cm
Par son incomparable majesté, l’Aigle royal a toujours imposé le respect, et l’admiration que suscitent ses qualités de voilier et de chasseur ne cesse de grandir.
L’Aigle royal n’est pas le plus grand de nos Rapaces, mais sa silhouette massive se profilant dans nos paysages de montagne est la plus imposante de toutes. Chasseur habile, il capture ses proies vivantes, du Lagopède au jeune chamois. Les marmottes le connaissent bien, et, à son approche, donnent l’alarme avec un sifflement énergique; mais gare à l’imprudente qui se laissera surprendre par le piqué foudroyant du Rapace !
On a fait grief à l’Aigle de s’attaquer à l’homme et au bétail. La première accusation n’a jamais été justifiée: il ne peut, d’ailleurs, enlever de proie dont le poids excède 5 à 6 kilos. Quant au bétail, sa prédation se trouve limitée aux jeunes agneaux, proies faciles mais très occasionnelles. Les dégâts ne sont d’ailleurs pas considérables et se produisent généralement aux dépens de bêtes malades; l’Aigle peut même à l’occasion se contenter de charognes et doit aussi subir de longs jeûnes en hiver.