Identification : oiseau trapu, verdâtre en général, bec croisé caractéristique, seuls, les vieux mâles prennent la teinte orangé-cramoisi, ailes et queue sombres.

Nidification : nid épais de branchettes et de mousse, tapissé d’herbe sèche, bâti par la femelle, souvent trés haut à l’abri d’une branche. Ponte en février-mars de 3 ou 4 oeufs verdâtre marqués de gris et de brun violacé en couronne au gros bout; l’incubation, par la femelle seule, dure 2 semaines. Les jeunes s’envolent à 18 jours.

Régime : graines de pin, sapin, épicéa, mélèze…; à l’occasion, graines d’autres fruits, semences et quelques insectes.

 

Beccroisé des sapins

Loxia curvirostra  16 cm

 

A l’âge de quelques semaines, les mandibules du Beccroisé, droites jusqu’alors, se recourbent tandis que les pointes dévient et se croisent. La pince ainsi formée est un merveilleux instrument pour décortiquer les cônes des résineux et en extraire les graines.

La vie des Beccroisés est une perpétuelle errance : après avoir niché très tôt dans la saison, quand il y a encore suffisamment de graines pour assurer l’élevage des jeunes, ils s’en vont à la recherche de nourriture. C’est ainsi que, lors des années de fructification médiocre dans les taïgas du nord de l’Europe, nous voyons arriver de nombreuses troupes de ces oiseaux. Mais même lorsque leur nourriture favorite manque, les Beccroisés ne sont pas pour autant déroutés : ils savent creuser les pommes pour en extraire les pépins ! Cette ingéniosité, peu appréciée des cultivateurs, ne s’accompagne pas toujours d’une méfiance suffisante, et ces oiseaux sont souvent victimes des prédateurs.

Depuis que les reboisements en conifères sont fréquents dans nos plaines, les Beccroisés sont de plus en plus susceptibles de s’y reproduire, et les petites troupes que l’on rencontre sont parfois celles d’oiseaux qui ont vu le jour dans nos régions.