Caractéristiques :
Longueur du corp : 165-250 cm
Queue : 12 à 14 cm
Hauteur au garrot : 80 à 110 cm pour le mâle, 75 à 85 cm pour la femelle.
Poids : 100-110 Kg pour le mâle, 70 à 80 Kg pour la femelle.
Habitat :
Les cerfs élaphes vivent surtout dans les forêts de feuillus et les forêts mixtes avec les prairies. Autrefois, les meilleures conditions leur étaient offertes par les bois le long des rivières. Le cerf élaphe se rencontre également dans les forêts en montagne et c’est là que se trouvent les cerfs les plus puissants d’Europe centrale. Mais il faut les y nourrir en hiver, car ils ne peuvent plus descendre dans les vallées comme autrefois. L’aire de dispersion actuelle montre donc mieux où ils est encore possible de protéger ce type de gros gibier, sans causer trop de dommages à l’agriculture et à la sylviculture, car l’habitat naturel du cerf élaphe a souvent disparu. Si on ne les nourrissait pas régulièrement et de manière abondante en hiver et si cette nourriture n’était pas enrichie par des sels minéraux, les bois reflèteraient dans quelle mesure les territoires sont adaptés aux cerfs. Certains se révèleraient alors insatisfaisants ou ne donneraient pas aux cerfs la possibilité de survivre. La majorité des cerfs élaphes actuels vivent donc dans des conditions qui sont fortement contrôlées. Leurs petits territoires très dispersés n’ont plus de lien les uns avec les autres.
Nourriture :
Les cerfs sont des végétariens qui, avec leurs grosses panses, peuvent digérer des substances trés fibreuses. Ils ruminent pendant de longs moments. Ils préfèrent les herbes et les graminées. Au printemps, ils mangent les bourgeons des buissons et des arbres. En hiver, ils causent, dans certaines régions, des dégâts importants en mangeant l’écorce des arbres et les jeunes pousses. A la fin de l’été et en automne, lorsqu’il y a beaucoup de glands et de faînes, ils constituent leurs réserves de graisse pour l’hiver. Bien nourris, les cerfs élaphes peuvent supporter des hivers froids, même lorsqu’il y a beaucoup de neige.
Le Cerf élaphe de Corse
Cervus elaphus corsicanus
Le cerf élaphe de Corse avait disparu à la fin des années 60, disparition dûe au braconnage exercé par les populations locales. En 1985, une nouvelle introduction de l’espèce a été entreprise dans le Parc naturel régional de Corse sur la commune de Quenza, en enclos et à partir de populations de Sardaigne. Par la suite, on procèdera à la mise en semi liberté (en enclos) d’autres animaux. Le premier lâcher de cerf Corse en liberté eut lieu en 1998 sur la commune de Quenza, suivi par d’autres lâchers sur les communes de Chisà, Santu Petru di Venacu, Castifau et tout recemment à Letia où 23 animaux viennent d’être remis en liberté. La population de Cerfs élaphes de Corse sur l’île, est estimée à un peu plus de 500 animaux.
Les cerfs élaphes possèdent un pelage généralement uniforme, sauf chez les faons, où il est tacheté. En hiver, il est brun-gris, en été brun-rougeâtre.
Les cerfs ont des bois ramifiés plus ou moins développés selon leur âge et leur état, et une crinière en hiver et au moment du rut. Leur queue relativement longue recouvre le centre de la règion anale plus claire et entourée d’une zone plus foncée. Ils ont un corps robuste qui, vu de profil, semble presque carré. Les longues pattes supportées par des sabots gracieux allègent leur corps. Les sabots sont légèrement recourbés vers l’intérieur et sont presque parralèles. Le sole occupe le quart de la longueur du sabot.
Les cerfs élaphes restent généralement cachés le jour et ne sortent que le soir, pour chercher leur nourriture. Ils vivent la plupart du temps en hardes qui, sauf au moment du rut, ne se composent que de cerfs ou de biches. Lorsque les biches mettent bas, elles se séparent, puis se regroupent à nouveau. Contrairement aux chevreuils, les cerfs élaphes se vautrent volontiers dans la boue. Ils restent également moins souvent dans des territoires fixes. Lorsqu’ils sont poursuivis, ils donnent de violents coups avec leurs pattes avant de se défendre. Leurs sabots trachants constituent une arme redoutable avec laquelle les biches savent trés bien défendre leurs faons.
Reproduction :
La vie tranquille que le cerf mène pendant l’été se transforme brusquement à l’automne. Les biches sont en chaleur et, dans la deuxième moitié de septembre ou au début d’octobre, on entend résonner dans la forêt le brame des cerfs, surtout au crépuscule. Des rivaux s’approchent des biches et se battent avec le cerf en place pour le fatiguer et le chasser. Les biches semblent à peine s’en appercevoir et se soucient fort peu de ces combats. Le cerf en place essaie de les garder le plus possible en groupe et chasse, en donnant des coups avec ses bois, tout animal qui tente de les séparer. En cas de danger, le cerf ne se soucie guère de ses biches.
Les biches saillies sont certes pleines, mais l’embryon ne se développe pas pendant l’hiver et le petit ne naît qu’en mai ou juin. Les biches ne mettent bas qu’un faon par an, mais il y a parfois des jumeaux. La naissance elle-même ne dure qu’une dizaine de minutes. Le faon est déposé dans une cachette et la biche ne va le chercher que pour le nourrir. Elle lui donne du lait pendant 3-4 mois. Il demeure près de sa mère jusqu’à la naissance du petit suivant et reste ensuite généralement avec le groupe s’il s’agit d’une femelle. Les jeunes cerfs se joignent au groupe des mâles.
Cerf élaphe de Corse – Mâle
Cerf élaphe de Corse – Femelle et son faon