Identification : ailes larges et pointues, queue assez longue, corps très trapu; mâle gris-bleu dessus, crème barré de gris dessous, avec de larges moustaches noires; femelle plus forte et plus brune.
Nidification : la femelle pond, dans une cuvette nue aménagée sur une corniche de falaise ou parfois sur un arbre, dans un vieux nid d’une autre espèce, 3 ou 4 œufs brun-rouge, en mars ou avril. L’incubation est assurée surtout par la femelle et dure 28 à 30 jours. Les jeunes s’envolent après 5 semaines.
Régime : presque exclusivement des oiseaux pris en vol – Corvidés, Pigeons, Mouettes. Vanneaux, Étourneaux selon les lieux.
Faucon pèlerin
Falco peregrinus Mâle 38 cm Femelle 48 cm
Nul autre oiseau ne peut disputer au Faucon pèlerin la domination des airs. Sa maîtrise en vol est telle qu’il peut aussi bien, d’une ressource puissante, monter en chandelle presque à la verticale que plonger en piqué à plus de 200 kilomètres à l’heure: performance qui lui vaut le record de vitesse du règne animal.
La fauconnerie a exploité au profit de l’homme les dons naturels de ces oiseaux pour la chasse. Leur façon de chasser est très élaborée et, souvent, la capture d’une proie est le résultat de l’attaque combinée du mâle et de la femelle. Celle-ci, plus grosse d’un tiers que le mâle – appelé pour cela « tiercelet » – fond sur le gibier que son partenaire plus agile a débusqué en surgissant comme un bolide au ras du sol.
Le piégeage, le dénichage, puis l’intoxication par les pesticides agricoles, qu’ils absorbent avec leurs proies, ont précipité de façon dramatique la raréfaction des Pèlerins : moins de 150 couples nicheurs subsistent en France, 1 seul en Belgique, tandis que la population britannique s’est réduite des neuf dixièmes en six ans. Jadis favoris des rois, proscrits ensuite comme nuisibles, ces nobles oiseaux disparaissent, victimes des servitudes du progrès.