Identification : fauve sur le dessus, nuancé de clair sur le ventre et le poitrail, bavette noire, épaules blanches, queue portant du blanc à l’extrémité, bec massif, gris en été, jaune en hiver. Femelle plus terne. Les jeunes n’ont ni bavette noire ni nuque grise.
Nidification : coupe de branchettes mêlées de mousse, garnie intérieurement d’herbe sèche et de radicelles, édifiée par la femelle dans un buisson d’épineux ou un arbre. Ponte fin avril-mai, de 4 à 6 oeufs bleu-vert ou gris-vert tachés de brun-rouge ou de noir et recouverts de quelques vermiculures. La femelle couve 12 jours. Les jeunes quittent le nid à 11 jours. On observe parfois deux nichées.
Régime : noyaux, graines à enveloppe coriace, quelques gros insectes
Gros bec
Coccothraustes coccothraustes 17 cm
Vivant presque toujours dans le haut des frondaisons, le Gros-bec passerait inaperçu si son cri sonore, tric, ne retentissait fréquemment dans la fûtaie. Dès qu’on le repère, il s’envole plus loin, sans se laisser observer. Son bec énorme, sa grosse tête disproportionnée, sa queue courte et ses petites pattes en font un oiseau caricatural. Mais attention aux doigts lorsqu’on recueille un Gros-bec blessé! La puissance de ses mandibules est telle qu’elle lui permet de briser les noyaux de cerise, l’une de ses nourritures favorites pendant la mauvaise saison. D’autres arbres ou arbustes à graines reçoivent aussi sa visite en hiver: aubépine, houx, érables et charmes.
Au printemps, le Gros-bec se rabat sur la végétation nouvelle, bourgeons et pousses, et, parfois même, va jusqu’à piller les plantations de petits pois. C’est à cette saison que les couples se forment, ce qui va demander près de deux mois, tant la femelle est peu empressée à répondre aux avances de ses soupirants, qu’elle chasse à coups de bec. Lorsque les oiseaux s’accordent enfin, ils se dressent bec à bec, et, après un cérémonial complexe, le mâle fait des offrandes de nourriture à la femelle.