Identification : manteau gris, noirâtre sur les rémiges; huppe noire; tête et cou blanchâtre striés de noir; dessous grisâtre; bec jaune; silhouette typique au vol, comme au posé; sexes identiques.
Nidification : niche en colonies, ou parfois isolément dans les arbres; à l’occasion, dans des falaises ou au milieu des roseaux. La femelle construit une épaisse plate-forme avec les branchettes apportées par le mâle. Ponte, entre mars et mai, de 3 à 5 œufs bleu-vert pâle uni. Les deux parents s’occupent de l’incubation durant 25 à 28 jours et de l’élevage des jeunes, qui s’envolent à l’âge de 7 semaines environ.
Régime : poissons, grenouilles, insectes aquatiques, petits mammifères (rats) , etc.
Héron cendré
Ardea cinerea 90 cm
Il ne faut pas se fier à l’aspect figé de la maigre silhouette du Héron, immobile au bord de l’eau. Contrairement à ce que nous a appris le Fabuliste, le Héron ne dédaigne rien de ce qui se présente à sa portée. Une brusque détente du cou, un violent coup de bec, et le poisson est harponné. S’il s’agit d’une anguille, grande sera la difficulté pour l’avaler; la proie se tortille et s’enroule autour du bec, ce, lorsque le Héron la projette en l’air pour l’ingurgiter, elle retombe de travers. S’il réussit à attraper un gros poisson, malade ou prisonnier dans une mare, le Héron se contentera de le déchiqueter, sur le sol, à coups de bec.
Le Héron cendré niche de préférence en groupes, dans les arbres élevés. Ces colonies de reproduction, ou héronnières, rassemblent en général quelques dizaines de couples, parfois beaucoup plus dans les régions de marais ou dans les roseaux. Les héronnières du sud de la France ont un aspect très pittoresque, et c’est un spectacle admirable que celui de leur va-et-vient, de leurs querelles, accompagnées de cris rauques et des arbres chargés de grands oiseaux clairs.