Identification : croupion blanc, chez le mâle, poitrine et petites couvertures orange, tête et dos noir brillant en été, brunâtre en hiver. Chez la femelle, tête et dos gris à raies sombres.
Nidification : ponte de mi-mai à juin, de 6 ou 7 oeufs allant du gris-bleu au brun olive tachetés et rayés de sombre. L’incubation dure à peu prés 12 jours, la femelle couvant seule. Les jeunes, nourris au nid par les deux parents, s’envolent à 2 semaines.
Régime : semences, faines, céréales, quelques baies, insectes au printemps.
Pinson du Nord
Fringilla montifringilla 15 cm
En octobre, lorsque sévissent les premières gelées, les hordes de Pinsons du Nord apparaissent dans nos pays. On les voit souvent associés aux autres espèces granivores dans les chaumes, les alentours des fermes, et parfois même les jardins. Mais leur milieu d’élection en hiver, c’est la grande hêtraie, qui seule peut fournir leur subsistance aux immenses bandes qui se rassemblent à cette saison. Passant la nuit dans un dortoir où convergent tous les oiseaux de la contrée, venant de plus de 10 kilomètres à la ronde, ces cohortes, qui comptent jusqu’à des dizaines de millions d’oiseaux, vont exploiter, dans un vacarme assourdissant, les secteurs de la forêt les plus riches en faines.
Au printemps, les mâles commencent à revêtir leur riche livrée nuptiale, où éclate un orange vif soutenu de noir lustré. Dans nos contrées, on ne les entend pratiquement jamais chanter ni pousser leur cri monotone, si semblable à celui des Verdiers; c’est qu’ils se reproduisent dans les forêts les plus septentrionales du globe, la taïga, et surtout dans les derniers boisements de bouleaux rabougris dont le feuillage léger met leur plumage en valeur. Là, perché dans la ramure, le mâle, peu farouche, égrène son cri nasal qui se mêle aux appels mélodieux des Pluviers dorés nichants dans les tourbières voisines.