Identification : oiseau massif à long bec. Plumage brun, barres sur le dessus de la tête et sur le ventre, sexes identiques.

Nidification :  excavation dans le sol forestier garnie de feuilles mortes. Ponte de mi-mars à mai de 4 oeufs allant du grisâtre au brun, tachés de brun-roux et maculés de gris clair. L’incubation dure 3 semaines. La femelle surveille les jeunes, qui quittent le nid à quelques heures et s’émancipent quelques semaines après. On observe deux nichées.

Régime : lombrics, insectes, larves, petits mollusques.

 

Bécasse des bois

Scolopax rusticola 35 cm

 

Tapie dans le couvert du taillis, confiante en la discrétlon de son plumage, la Becasse des bois ne s’envole que lorsqu’on l’approche de trop près. Elle claque alors violemment des ailes, puis s’empresse de disparaître entre les arbres après quelques zigzags. Au soir, elle quitte cette retraite et va prospecter les prairies à la recherche de terrains humides qu’elle sonde de son long bec, en quête de lombrics et de larves souterraines.

Le soir, au mois de mars, les mâles survolent les bois en suivant les allées forestières. Le plumage gonflé, à lents battements d’ailes, ils recommencent toujours le même circuit, lançant un double ou triple croassement, croo-croo, suivi de sifflements très aigus, louissik. C’est la croule, qui cesse à la nuit pour reprendre brièvement à l’aube.

Les femelles à terre appellent les mâles en sifflant avant de s’accoupler. Elles se chargent d’édifier le nid rudimentaire et d’élever les jeunes. A ce propos, on cite maints exemples de leur dévouement et de leurs ruses; dérangées, elles parviennent même à transporter leurs poussins au vol, à l’aide de leur bec, en les coinçant entre leurs pattes et leur corps, pour les amener dans un lieu sûr. L’été correspond à une période erratique avant la migration vers le sud. La direction des vents jouera alors un grand rôle dans la dispersion des voyageuses.