Identification : Dessus brun, face, gorge et poitrine roux vif, ventre blanchâtre, sexes identiques

Nidification : Nid fait d’un amas d’herbe et de mousse, caché dans une anfractuosité, ponte en avril de 5 ou 6 œufs blanchâtres, généralement tachés de brun, couvés par la femelle seule pendant 13 ou 14 jours. Les deux parents nourrissent les poussins au nid pendant une quinzaine de jours. On observe 2 et parfois 3 nichées.

Régime : Insectes et leurs larves, vers, araignées, diverses baies.

 

Le Rougegorge

Erithacus rubecula 13 cm

 

 

S’il fallait décerner à l’un de nos oiseaux une palme d’aimable familiarité, à  qui conviendrait-elle mieux qu’au Rougegorge ? La silhouette rondelette et vive sautillant sur les feuilles mortes en quête de vermisseaux est bien connue des promeneurs, qui ne manquent pas de remarquer le présence de cette petite boule plastronnée de roux vif. Et cette façon espiègle de venir vous saluer en vous dévisageant de son œil noir force la sympathie. De telles manières ne sont pas désintéressées : maniez un râteau, et le Rougegorge sera tout empressé à vous rendre visite, puis, enhardi mais insaisissable, profitera de l’aubaine, c’est-à-dire des insectes que vous aurez découverts sous les feuilles mortes.

En fait, le Rougegorge cache bien son jeu, car son mauvais caractère pourrait nuire à l’amitié que nous lui apportons. Mais admirons l’énergie que déploie une si petite bête dans la lutte pour la vie. Chez lui, le rougegorge est le signal d’alarme, alors que chez les Rougequeues la couleur de leur queue n’est qu’un mode primitif de reconnaissance. La vue d’une autre gorge rousse provoque chez le Rougegorge une série de mimiques d’intimidation qui vont en s’accentuant jusqu’à la fuite d’un des protagonistes, le plus souvent avant la lutte. Le chant, admirable mélodie aux sonorités pleines, indique le territoire et prévient les conflits.