Identification : long bec rougeâtre; joues, gorge et poitrine ardoisées; flancs barrés de noir et de gris clair; dessus brun marqué de noir; sous-caudales blanches; voix perçante. La femelle est plus terne que le mâle.

Nidification : les deux sexes bâtissent un nid de roseaux secs et de carex, bien caché dans une touffe de végétation qui forme toit. En avril-juin, la femelle pond de 6 à 11 œufs crème tachés de gris ou de brun. L’incubation dure 20 jours. Les deux parents dirigent les jeunes, qui quittent le nid dès l’éclosion. Ceux-ci voleront à 7 semaines. On observe parfois 2 nichées.

Régime : vers, sangsues, mollusques, araignées, insectes, larves, petits crustacés d’eau douce; petits poissons pêchés à l’affût et grenouilles.

 

Râle d’eau

Rallus aquaticus 27 cm

 

La méfiance du Râle d’eau est extraordinaire : le moindre bruit le met en éveil, et il se faufile alors prestement dans la végétation dense du marais, grâce à sa petite taille et à l’étroitesse de sa poitrine, qui surprennent toujours lorsque l’on tient l’animal dans sa main. Pour l’observer, il faut demeurer immobile et silencieux, au bord des flaques d’eau, dans les roselières et les hautes herbes.

Avec un peu de chance, on pourra le voir apparaître, marchant à grands pas, son long bec rouge pointé vers le sol, et capturant de-ci de-là insectes ou larves. Mais, à la moindre alerte, il regagne rapidement le couvert en agitant nerveusement la queue. Ce n’est que chassé par le gel qu’il se montrera loin de la protection des arbres, dans les prés humides; inquiété, il s’immobilisera, se fiant à sa livrée rayée pour passer inaperçu. Il vole peu et paraît alors très maladroit, ses ailes courtes ne lui permettant que de brefs déplacements.

La nuit, l’activité des Râles d’eau augmente, et leurs cris discordants retentissent alors partout dans le marais.